Le dessin de la semaine: La Suisse abandonnera-t-elle l'Unrwa?

Toutes les semaines, le dessinateur jurassien Pitch Comment croque un fait d'actualité pour Heidi.news.

Pitch Comment, pour Heidi.news
Pitch Comment, pour Heidi.news

Comme plusieurs autres pays occidentaux, la Suisse a décidé de suspendre son financement à l'Unrwa en janvier 2024, quand Israël a accusé une poignée d’employés de l'agence d'être impliqués dans l'attaque du 7 octobre, avant d’évoquer l’affiliation de «centaines» d’employés à des «groupes terroristes». Mais l’Etat hébreu semble n’avoir fourni aucune preuve convaincante à l’appui de ces incriminations, et un rapport indépendant, présidé par Catherine Colonna, ancienne ministre des Affaires étrangères françaises, vient de rappeler le rôle indispensable de l’Unrwa pour subvenir aux besoins élémentaires et apporter un semblant de service public aux réfugiés palestiniens, notamment au sein de l’enclave de Gaza.

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Plusieurs pays, comme l’Allemagne, la Suède, la France, le Canada, le Japon et d’autres ont recommencé à financer l’agence onusienne. Mais pas la Suisse, qui réserve toujours son financement (20 millions de francs par an) et s’enlise dans un lent processus politique à l’issue incertaine. Quant à Ignazio Cassis, conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères, il n’est pas réputé comme un franc soutien à l’agence onusienne, c’est le moins qu’on puisse dire. «L'Unrwa fait-elle partie de la solution ou du problème?», avait-il demandé en 2018, suscitant une polémique qui résonne encore aujourd’hui.