abo La vague d’extrême-droite déferle sur le Portugal

Ce dimanche 10 mars, les élections législatives anticipées au Portugal pourraient marquer un tournant dans l’ascension du parti d’extrême-droite Chega et de son leader André Ventura. Entérinant définitivement la fin de l’exception portugaise en Europe.

André Ventura en campagne à Lisbonne, quelques jours avant les élections législatives. (KEYSTONE / EPA LUSA / MIGUEL A. LOPES)
André Ventura en campagne à Lisbonne, quelques jours avant les élections législatives. (KEYSTONE / EPA LUSA / MIGUEL A. LOPES)

En Europe, les scrutins se suivent et se ressemblent. Considéré longtemps comme une exception européenne, le Portugal pourrait à son tour être touché par la vague d’extrême-droite qui déferle sur tout le continent et dans le monde.

Cinq ans seulement après son irruption sur la scène politique, le parti de droite radicale Chega («Ça suffit» en français) devrait réaliser une percée lors des élections législatives anticipées qui se tiennent ce dimanche 10 mars. Un scrutin précipité par la démission du Premier ministre socialiste Antonio Costa, en novembre, éclaboussé par une affaire de corruption.

Pourquoi c’est important? Crédité entre 16% et 18% des intentions de votes, impossible de voir le parti fondé par André Ventura remporter les élections de ce dimanche. Mais ce scrutin n’en reste pas moins significatif. En effet, avec un tel résultat, le parti d’extrême-droite ne serait plus relégué au statut de populiste à la marge. De là à pousser l’alliance de droite (en tête dans les sondages) à traiter avec lui? Si Luis Montenegro, chef de file du Parti social-démocrate (PSD, centre-droite, éloigné du pouvoir en 2015), a assuré qu’il ne ferait pas de gouvernement avec l’extrême-droite, rien n’est exclu pour autant. Dans son parti, tous n’ont pas fermé la porte à un accord avec Chega.

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