Yverdon ou les maux qui rongent la politique

Une véritable guerre des tranchées empoisonne la vie publique yverdonnoise et paralyse le développement de la deuxième ville vaudoise. «Ces clashs, c’est la politique des années 2020», soupirent les spécialistes. Avec son équilibre gauche-droite très fragile, souvent proche du 50/50 et pouvant basculer à la moindre secousse, la capitale du Nord-vaudois est un laboratoire idéal pour comprendre les maux qui rongent partout la politique: des débats sclérosés par les attaques personnelles, des élus en manque de reconnaissance, une majorité qui passe ses idées au forceps, des électeurs désintéressés, des soupçons permanents de conflits d’intérêts et des réseaux aussi discrets qu’influents, comme les nombreux clubs service. À trois mois des élections communales vaudoises, plongée dans le chaudron yverdonnois.