Et si l'on cuisinait comme on médite?

Après des années à déguster les créations raffinées des plus grands chefs dans des porcelaines de Limoges, j’ai le sentiment d’en avoir fait le tour. Le vrai luxe, désormais, me semble être un retour à la simplicité, à la vérité des produits et des hommes. Moins de technique, plus d’âme. Je me suis donc partie à la recherche des liens entre la cuisine et la spiritualité. Que peuvent bien avoir en commun une nonne bouddhiste coréenne, une mystique allemande du XIIe siècle et une cueilleuse jurassienne un peu magicienne? Qu’est-ce qui relie Judith Baumann, la pionnière gruérienne de la cuisine sauvage et Toshio Tanahashi, ce maître japonais du shojin ryori – la cuisine monastique née dans les temples zen – encensé par Alain Ducasse? Pour être tout à fait sincère, je n’en étais pas trop certaine moi-même lorsque je me suis lancée dans cette Exploration. Comme vous peut-être, je suis une mangeuse contemporaine en quête de sens. Hé bien j’en ai trouvé!