A Genève, de la curatelle au cauchemar

Marion Laurent, pour Heidi.news

Partie d'une vieille dame qui vit depuis 10 ans enfermée chez elle sans qu'il soit possible de savoir si c'est sa volonté, cette enquête s’est déroulée comme une pelote. Les personnes que j’ai rencontrées pour Heidi.news se sont révélées aussi assoiffées d’être entendues que terrifiées à l’idée de s’attirer des représailles et de péjorer leur situation en relatant leur histoire. Toutes ont fait l’expérience d’une curatelle confiée à un curateur privé professionnel, avocat la plupart – certains membres du barreau, à Genève, semblent s’être spécialisés dans cette activité. Dans leur bouche, le mot «victime» revient en boucle. C’est en effet ainsi qu’elles se considèrent. Alors qu’elles pensaient améliorer leur condition en sollicitant la protection du TPAE, elles ont le sentiment d’avoir été aspirées par un «engrenage» qui les a plongées dans des situations douloureuses, coûteuses, et parfois inextricables.