Zep: «Titeuf a été refusé par une douzaine d'éditeurs»

Dans ce premier épisode de notre podcast Faux-pas, le dessinateur Zep explique qu'il ne faut pas confondre échec et insuccès.

«Il n’y a pas de réussite absolue. Les notions de réussite et d’échecs sont mélangées.» Dans Faux-pas, podcast produit par Heidi.news, on parle d’échec personnel, d’échec collectif, mais surtout de ce que l’on en fait. Derrière chaque réussite se cachent plusieurs échecs. Pour certains, ils n'existent pas, ils font partie de l'apprentissage et de la voie vers le succès. Pour d'autres, ils sont fondateurs. Mais à chaque fois, de nombreuses anecdotes et conseils nourrissent les discussions.

L’invité. Le dessinateur genevois Zep, premier invité de Faux-pas, nous parle de la difficulté de publier les premières planches de Titeuf, de sa ressemblance avec son personnage concernant les échecs amoureux et des leçons qu’il tire de ses propres faux-pas.

Il apporte également sa vision de l’échec, en opposant succès et réussite:

«On peut réussir un projet, qui comporte certains échecs. La réussite est personnelle. Le succès n’a rien à voir avec la réussite. On ne peut pas s’en enorgueillir, ce sont les lecteurs qui décident ça. J’ai réussi des livres qui n’ont eu aucun succès.»

Son dernier roman graphique, Ce que nous sommes, aux éditions Rue de Sèvres est aussi un constat d’échec, collectif cette fois-ci. Un album qui est le résultat de 17 versions antérieures, raconte Zep: «Se dire qu’une version est un échec, ça ouvre et ça permet de faire autrement.»

Son échec ultime. Ce serait quoi, pour Zep, d’avoir échoué à la fin de sa vie? «Se tromper, sur quelque chose d’essentiel», ou un rendez-vous manqué aux portes du paradis, face à Dieu, qu’il raconte: «J’arrive au paradis et Dieu me dit que mes livres étaient chiants». Mais impossible pour Zep, Dieu n’étant probablement pas un grand lecteur de bandes dessinées.


Mixage audio: MEL Studio Paris

Graphisme: Jessifer Art