Doris Leuthard: «Je préfère que ce soit Swisscom qui ait mes données plutôt que Google»

Alors que les géants oranges collectent des données en grande quantité avec leurs cartes fidélité et leurs applications, nous avons interviewé l'ex-conseillère fédérale Doris Leuthard, présidente de Swiss Digital Initiative mais aussi vice-présidente du Conseil d’administration du groupe Coop. De quoi avoir un avis pointu sur ces questions.

«Je préfère que ce soit Swisscom qui ait mes données plutôt que Google». Selon l’ex-présidente de la Confédération, s’il y a des lois qui protègent les données personnelles en Suisse, elles ne suffisent pas à assurer une protection des données au niveau global. Qui possède les données, leur usage, reste un sujet brûlant.

Concernant la Coop, la question de l’usage des données récoltées sur la base des comportements d’achats des clients fait «de temps en temps» l’objet de séances de discussion au sein du Conseil d’administration, indique Doris Leuthard. Qui reconnaît que des pistes d’amélioration sont nécessaires.

«Ce n’est pas la Confédération, mais les conseils d’administration des régies fédérales qui sont responsables de ce que ces dernières font des données personnelles»

Selon la présidente de la Swiss Digital Initiative, Swisscom et les CFF ont l’avantage de stocker leurs données en Suisse, où il est au moins envisageable pour les citoyens d’influer sur sa politique d’usage. Pas de quoi faire l’économie d’une véritable discussion politique, afin de rendre la violation des données privées aussi punissable qu’une violation de la vie privée.

Retrouvez l’intégralité de l’interview ci-dessous:

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