Je sors de l’ombre pour vous dire qui vous êtes

Il y a quelques semaines, nous vous avons adressé une enquête pour mieux vous connaître. Voici ce qui en ressort. Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas un journaliste qui prend la plume, mais la responsable du marketing de Heidi.news.

Heidi.news
Heidi.news

Voici bientôt cinq ans que Heidi.news existe, et vous ne m’avez encore jamais lue. Et pour cause: mon métier, en tant que responsable du marketing, est de vous connaître, pas l’inverse. Mais si vous avez répondu à l’un ou l’autre de nos questionnaires, souscrit à un abonnement, participé à l’un ou l’autre de nos événements, vous avez déjà croisé ma route.

Comme au dernier Livre sur les quais, à Morges, l’été dernier. Sur notre stand trônaient nos revues papier, dont l’excellent «Racisme, la Suisse en flagrant déni» de Julie Eigenmann. Un badaud s’approche et commence à feuilleter l’ouvrage.

- Bonjour, vous connaissez Heidi.news?

- De toute façon, moi j’aime pas les Juifs et les Arabes.

- …

Voici un exemple de prospect – pour utiliser notre jargon – qui ne deviendra pas un lecteur! Je vous rassure, l’anecdote n’est pas représentative: au contraire, on nous approche en général avec beaucoup de bienveillance. Mais c’est un vrai travail, a fortiori de nos jours où l’information pullule, que de transformer cet intérêt poli en abonnement ferme.

Un média, on l’aime ou on le quitte

Il m’arrive d’expliquer mon métier à des enfants, ce qui est un bon exercice de synthèse. Ce que je leur dis: «Combien de personnes croisez-vous chaque jour? Parmi elles, combien en reconnaissez-vous? Et combien finissent par devenir vos amis?» Voilà la vraie nature de mon job: faire en sorte que le public rencontre la marque et la reconnaisse, qu’elle se démarque à leurs yeux. Puis, et c’est le plus important, qu’ils en viennent à l’aimer.

Un média privé a beau vendre ses services, ce n’est pas une entreprise comme une autre – comme les journalistes ne manquent jamais de le rappeler. Il s’agit moins de vendre un produit à un instant T que de construire une relation dans la durée avec le lecteur, bien au-delà de la transaction. C’est affaire d’émotion et de proximité.

Et pour cela, il faut d’abord apprendre à se connaître. Alors qui êtes-vous, chères lectrices, chers lecteurs de Heidi.news? Eh bien, je suis allée vous le demander.

On lève le voile sur vous

Il y a un peu plus d’un mois, vous avez reçu un questionnaire à remplir pour nous dire qui vous êtes, ce que vous aimez chez nous, et ce que vous aimeriez voir de différent. Vous êtes plus de 900 à avoir répondu! C’est la moindre des choses de vous faire un retour.

Une note préalable: vous êtes est divers, cela va sans dire. Vous me pardonnerez donc de parler ici en général, étant entendu que vous êtes tous des cas particuliers.

  • Vous êtes à peu près autant de femmes (48%) que d’hommes (52%). Ce n’est pas une surprise, mais il est intéressant de savoir que les choix de sujets et leur traitement ne clivent pas les genres.

  • Vous avez fait de bonnes études: 80% d’entre vous avez un diplôme universitaire – c’est deux fois plus que la moyenne nationale. C’est attendu au regard de nos formats, qui sont approfondis et nécessitent une appétence pour la lecture.

  • Vous êtes jeunes dans vos têtes, mais un peu moins à l’état civil: les trois quarts d’entre vous ont plus de 45 ans. En réalité, nos jeunes lecteurs sont un peu plus nombreux que cela, mais répondent moins aux enquêtes. Et si cela vous paraît âgé, sachez que ça l’est plutôt moins que chez les confrères de la presse romande.

  • Vous êtes Suisses romands, et surtout des Genevois et des Vaudois pour 70% d’entre vous. On nous renvoie parfois que nous sommes trop lémano-centrés, et on travaille à l’être moins. Mais c’est aussi le reflet de notre lectorat.

  • Vous lisez les journaux avec avidité: plus de 80% d’entre vous sont déjà abonnés à au moins un autre titre de la presse romande. Merci pour eux et pour nous, qui misons beaucoup sur votre curiosité intellectuelle.

  • Vous aimeriez plus de sujets sur les sciences, la santé et l’environnement, qui font partie de notre identité: nous en prenons bonne note. C’est même dans les tuyaux, mais je n’ai pas le droit d’en dire plus (le marketing marche aussi au suspense!).

Enfin, vous êtes engagés et attachés à la petite Heidi, à son indépendance et à ses contenus. Si l’on en croit vos retours, notre «nouvelle formule», ce recentrage sur les longs formats et les grandes enquêtes, plaît à la grande majorité d’entre vous.

Last but not least

Nombre d’entre vous nous l’ont dit clairement: vous souhaitez que Heidi.news reste fidèle à lui-même. Un média indépendant qui vous surprend et va au fond des choses. Un dernier chiffre le dit mieux que mille mots. Plus de 95% d’entre vous se déclarent satisfaits de la qualité éditoriale.

Cette reconnaissance nous honore et nous oblige. Nous allons continuer de faire notre maximum pour nous en montrer dignes. Car mon métier, c’est surtout de faire en sorte que vous soyez au centre de tout ce que nous faisons.

D’ailleurs, nous fêtons bientôt nos cinq ans, vous avez remarqué? Ne partez pas trop loin, nous aurons d’autres choses à vous dire très bientôt… Et ça, en jargon marketing, c’est ce qu’on appelle du teasing.