abo Derrière Volt Typhoon, la volonté de Pékin d'accroître son emprise sur le cyberespace
Les Etats-Unis et leurs alliés ont récemment dénoncé les activités de Volt Typhoon, un groupe de hackers malveillants qui serait soutenu par la Chine. Derrière cet épisode se cache un bras de fer pour limiter l'expansion chinoise dans le cyberespace.
La Chine passe-t-elle à la vitesse supérieure dans sa stratégie d’expansion de son influence dans le domaine du cyberespace? La question se pose, alors que les Etats-Unis et leurs alliés ont récemment alerté sur les activités de Volt Typhoon, un groupe de hackers malveillants qui serait soutenu par la Chine.
Les pirates auraient réussi à s’infiltrer dans les infrastructures essentielles d’une base militaire américaine située sur l’île de Guam, dans l’océan Pacifique. Microsoft affirme que cette opération pourrait «perturber les infrastructures de communication essentielles entre les Etats-Unis et la région asiatique lors de crises futures».
Pourquoi c’est important. Pour Aude Géry, docteure en droit international et chercheuse au centre GEODE de l’Université de Paris 8, les manœuvres de cyberespionnage de la Chine ne sont pas nouvelles. «Ce qui interpelle avec Volt Typhoon, c’est plutôt le mode opératoire, qui suggère une montée en capacité de la Chine», souligne-t-elle.
En l’occurrence, le groupe aurait réussi à pénétrer les systèmes américains à travers un type d’attaque baptisé «living off the land», qui consiste à s’introduire dans un réseau sans laisser de trace, en recourant aux outils d’administration du système utilisés par la cible. Ces attaques sont particulièrement difficiles à détecter, et démontrent une sophistication dans l’approche.
